Photo source : overblog-bouillon de culture
Après des heures et des heures de travail,
de sueur et de nuits blanches, enfin, nous voilà diplômés de la Toulouse
Business School. Quelle fierté, quel honneur de serrer ce diplôme entre ses
mains et de lancer nos toques au ciel, avec soulagement. Car oui, à ce moment
précis de nos vies de jeunes diplômés nous pensons, du moins nous espérons, que
le plus dur est derrière nous. Et pourquoi penser le contraire ?
Nous avons un diplôme parfois même deux en poche, des expériences à l’étranger, des stages en entreprise, des projets plein la tête et une envie pressante d’y arriver.
Nous avons un diplôme parfois même deux en poche, des expériences à l’étranger, des stages en entreprise, des projets plein la tête et une envie pressante d’y arriver.
Pourtant,
ce n’est pas cela qui fera la différence lors de l’entretien, mais bel et bien
notre esthétique ! «Sois beau et tais toi» serait-elle la nouvelle
philosophie à adopter pour y arriver ? Dans une société d’apparence où la
culture du beau s’invite sur le marché du travail une question subsiste :
Faut-il être beau pour
réussir professionnellement ?
Sans
aucun doute, répond l’Observatoire français des discriminations qui précise que
64% des critères intervenant pour une embauche sont liés à l’apparence du
candidat (à compétences et qualifications égales).
Ainsi,
il existerait une véritable « tyrannie de l’esthétique » dans le
monde du travail. Ahurissant se disent certains d’entre vous ? Révoltant
s’exclament d’autres ?
Sûrement !
Mais avant de monter sur nos grands chevaux et de déclarer une révolution, bons
français que nous sommes, souvenons-nous…
Dans
un passé très lointain, au cœur de notre enfance, où la marelle et les Pokémons
remplaçaient le shopping et fifa, combien de personnes ont entendu une aïeule
aimante s’exclamer « oh qu’il est mignon(ne) » tout en nous
serrant douloureusement les joues?
Plus
tard, les adolescents les moins chanceux d’entre nous, se souviendront sûrement
des moqueries peu sympathiques voire méchantes sur notre appareil dentaire et notre
acné apparente…
Oui,
vous l’aurez compris, le culte du beau commence tôt. Dès l’enfance, la société
nous colle une étiquette basée uniquement sur notre physique pouvant blesser et
laisser des traces. Et nous voilà entraînés dans cet engrenage.
Et
comment s’en sortir, lorsque quotidiennement, nous devons faire face à des
personnes à l’apparence irréprochable pour qui tout réussi ? Magazines,
Télévision, Internet… autant de supports qui mettent en avant des personnalités
qui font rêver. Dentition parfaite, peau lisse, poitrine généreuse, tablettes
de chocolats, minceur extrême… L’esthétique apparaît comme la clé du succès et
de la reconnaissance. Cette quête de la perfection est poursuivie de nos jours
par des personnes obsédées par leurs apparences. Et tous les moyens sont bons
pour y arriver. La chirurgie esthétique devient une pratique de plus en plus
banale, parfois dangereuse, souvent ravageuse. Les exemples ne manquent pas sur le tapis
rouge…
Et
ne parlons pas de l’anorexie chez les adolescentes, qui se comparent souvent à
des clichés retouchés et embellis du star système.
Le
culte du beau devient un sujet préoccupant et sensible dans notre société
actuelle. Surtout, lorsqu’il touche des personnalités dont les fonctions
exigent, avant tout, des capacités intellectuelles et diplomatiques. Par exemple, François
Hollande a dû perdre du poids avant sa campagne présidentielle pour être
déclaré crédible aux yeux de ses électeurs, et prétendre au poste de Président
de la République Française.
Doit-on
comprendre qu’il a gagné les élections grâce à un régime draconien ?
Quelques
soient nos opinions politique on s’accordera tous à dire que cela est absurde.
Et voilà toute la nuance qu’il convient d’apporter à ce débat.
Toutefois,
il ne faut en effet pas perdre de vue, que certaines professions, comme les
métiers de représentations demandent une apparence physique irréprochable.
Ainsi, les présentateurs à la télévision, politiques, vedettes de la télé
réalité, ou tout autre métier qui exigent un contact avec la clientèle, ont, en
plus de leurs métiers, une image parfaite à arborer. Car la perfection (si elle
existe) plaît, attire et fait rêver…
La
beauté constitue donc pour nos présentateurs et politiques un passage obligé
vers la réussite… Mais pour nous ? Petits citoyens que nous sommes,
comment se fait-il que nous soyons jugés sur notre physique à un entretien
d’embauche alors que nous postulons pour un emploi de back office ?
C’est
ce que nous appelons tout simplement de la discrimination. Et aussi loin
que je m’en souvienne, elle est punie
par la loi. Cela empêchera-t-il à
l’avenir, les employeurs de se fier au cours d’un entretien à leurs premières
impressions souvent liée à son esthétique ? On ne le saura jamais…
Mais
rappelons-nous que la beauté aussi recherchée soit elle, est aussi très
relative selon les individus. Chacun perçoit autrui différemment tout
simplement car la définition de la beauté physique nous est propre et n’est pas similaire d’un
individu à l’autre. Ainsi, il devient délicat de parler de beauté physique
universelle! C’est pour cela, que nous devons nous recentrer sur l’essentiel. A
savoir que pour réussir il faut d’abord s’accepter tels que nous sommes avant
de chercher à plaire aux autres. Car ce qui est certain, c’est que dans la vie on ne pas plaire à tout
le monde! Et l’on doit faire avec !
C’est
ce qui s’appelle terminer en beauté !
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire