Interview d’Isabelle GOETZ, chargée de campagnes et porte parole de PETA
France (People for the Ethical Treatment of Animals), une association de
défense des droits des animaux.
ER : Bonjour Isabelle, vous êtes diplômée
de l’INSEEC Paris, vous avez travaillé dans l’industrie du disque, dans le
secteur des assurances. Vous avez été ensuite responsable marketing d’une
entreprise de vêtements de communication puis vous vous êtes lancée dans
l’associatif avec Greenpeace puis PETA. Racontez-nous ce parcours.
IG : En effet, je sors comme
vous d’une école de commerce. J’ai
souhaité découvrir différents angles du marché de l’emploi dans des activités
qui me plaisaient. J’ai ensuite eu des opportunités : j’ai intégré très
brièvement Greenpeace en recrutant des adhérents mais je tenais à me confronter
directement à la défense de certaines causes comme celle très importante pour
moi des droits des animaux. C’est pour ces raisons que je travaille depuis près
de quatre ans chez PETA. J’ai beaucoup de chance d’exercer une activité propre
à mes valeurs.
Cette vocation n’est pas nouvelle
pour moi : je suis végétarienne depuis de nombreuses années et pour
la petite anecdote, à l’INSEEC déjà, je faisais signer des pétitions contre le
port de la fourrure.
Quel est votre rôle à PETA ?
Je suis chargée de campagnes et
porte parole de PETA France. Je m’occupe de relayer les campagnes de PETA auprès
du grand public et des médias, mon activité est basée sur la communication et la
mise en place, avec d’autres, du contenu de notre site internet[1].
J’organise également des manifestations et des actions dans la rue avec des
messages forts pour montrer que les animaux n’ont pas plus que les humains
envie de mourir et qu’ils ressentent au même titre que nous la douleur, la peur
et autres émotions.
Pouvez-vous nous présenter votre association
PETA (action, mission etc.) ?
PETA est une association à but
non lucratif créée il y a 30 ans aux Etats-Unis avec pour objectif de défendre
et protéger les droits de tous les animaux. PETA US avec ses affiliées regroupe
aujourd’hui plus de 3 millions d’adhérents à travers le monde. Les actions de
PETA France ont le plus souvent lieu en région parisienne et aident à
transmettre nos messages par la médiatisation. Notre rôle est, encore une fois,
de communiquer et sensibiliser le grand public
aux souffrances animales.
Récemment un jeune marseillais s’est fait
filmer en torturant un chat. Il fut ensuite condamné à un an de prison ferme. La
justice française a-t-elle, selon vous, pris conscience de la protection
animale et va-t-elle dans la bonne direction ?
La mobilisation citoyenne a en
effet été très forte, les français ont été outrés de cet acte barbare qui a d’ailleurs
été rapidement condamné par une décision judiciaire. Elle prouve que quand les
gens sont scandalisés et se mobilisent derrière la défense des animaux, de
vrais résultats apparaissent !
C’est pour ces mêmes raisons que
nous faisons signer des pétitions : ensemble notre poids compte davantage
et les animaux sont davantage protégés.
Pour peser davantage comme vous dites, ne
pensez-vous qu’il soit nécessaire d’être présent en politique ?
Pour ma part, je ne ferai pas de
politique. Notre association est d’ailleurs apolitique, c'est-à-dire que PETA
n’est affiliée à aucun parti ou courant politique. Nous essayons de promouvoir
les droits des animaux auprès des pouvoirs publics et des institutions en
place. Enfin nous nous adressons aux dirigeants et décideurs, peu importe leurs
affiliations politiques, pour leur demander de changer les choses et d’agir dans
une direction respectueuse des animaux.
Pouvez-vous enfin nous décrire les gestes à
appliquer au quotidien pour œuvrer à la défense des droits des animaux ?
Il existe de nombreuses manières
d’aider les animaux : vous pouvez faire un don car c’est exclusivement la
générosité de personnes bienveillantes qui nous permet de continuer nos
efforts. Vous pouvez aussi signer nos pétitions et les partager en vous rendant
sur notre site, et sensibiliser les gens autour de vous.
Vous pouvez également arrêter de
manger des animaux : leur consommation est la première cause de leur
souffrance ! Les nombreuses enquêtes tournées en caméra cachée dans les
élevages rapportent ces faits, et reflètent la triste réalité de
l’industrie de la viande. Nous devons alors faire changer les choses. Les gens sont
de plus en plus des consommateurs responsables. Il est facile aujourd’hui de
consommer sans faire souffrir les animaux : il suffit par exemple de
refuser d’acheter une veste ou un manteau s’il contient une capuche en fourrure
animale.
Merci à vous Isabelle pour cette interview et bon courage pour vos
prochains combats !
Edouard RAPPAZ
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