Que sont les MOOCs ?
Merveilleux internet. Le réseau
complexe de la toile distille tranquillement la connaissance pure sous des
acronymes amusants. Les MOOCs, massive
open online course, sont des cours
en ligne pouvant être suivis par tous et dispensés par des professeurs des plus
grandes universités américaines. Inutile de préciser tous les bienfaits d’en
suivre : autonomie, curiosité, ajouts de compétences… Il y en a pour tous
les goûts. En jetant un coup d’œil sur les cours proposés par Edx (très
ergonomique pour débuter), vous pourrez y trouver des sujets aussi variés que
des cours d’écriture en langue anglaise, de l’informatique, Un cours d’histoire
religieuse et de théologie, littérature américaine, mathématiques, marketing...
La tendance vient du monde anglophone et est apparue dans les années 2000 et
semble être la continuité de la mise en place des premiers cours en ligne et de
l’enseignement à distance.
Comment fonctionnent les MOOCs ? Les MOOCs cherchent un modèle économique et pédagogique.
C’est tout simple. Vous allez sur
Cursera ou Edx ou n’importe quel autre site proposant des MOOCs, vous vous
inscrivez et vous choisissez les cours que vous désirez suivre. Les cours sont
principalement sous formes de vidéos. Pour certains d’entre eux, vous aurez des
devoirs à rendre en fin de cycle et vous pourrez obtenir un certificat
attestant votre réussite et faisant sans doute très beau sur votre CV.
Cependant ils sont parfois payants, il faut bien que les MOOCs gagnent un peu
leur vie.
Tous beaux tous neufs, il se
cherche encore. C’est bien mignon de proposer des cours gratuits suivis par des
milliers de personnes, mais comment tirer un peu d’argent de tout cela et faire
tourner correctement un petit business ? Un certificat coûte entre 50 et
100 $, multiplié par le nombre de personnes qui assistent aux cours, ça fait un
joli pactole, vous vous dîtes, mais non. Il y a beaucoup d’élèves qui
abandonnent en cours de route ou sont simplement auditeurs libres.
L’autre problème du MOOC, c’est
qu’on n’enseigne pas à mille élèves comme à trente. Comment assurer un bon
suivi éducatif ? Avoir un grand nombre d’assistants pédagogiques serait
trop chers. Voilà pourquoi pour beaucoup d’observateurs, les MOOCs ne
deviendront des outils pédagogiques à part entière uniquement lorsqu’ils
parviendront à se substituer à des parcours universitaires entiers et
délivreront des diplômes reconnus, autant dire que cela pose un gros problème
dans notre pays.
Peuvent-ils s’adapter au modèle d’enseignement français ?
Nous le savons tous, la France et
son savoir, c’est une histoire compliquée. L’éducation nationale semble
toujours tiraillée entre la tradition, les enjeux face aux nouvelles
technologies de l’information et de la communication et bien sûr les résultats
extrêmement bas des élèves français par rapport aux petits voisins européens.
La France, c’est aussi un modèle d’enseignement par nature élitiste qui a
tendance à exclure de manière définitive et parfois très tôt les élèves qui
n’entrent pas dans le moule de l’éducation. Très vite les questions fusent :
un cours en ligne peut-il remplacer un pédagogue ? Une classe ? Un
cours en université ? Naturellement non, et les MOOCs n’en ont pas
l’ambition. Il s’agit plutôt de donner des compléments à des gens qui sont déjà
dans le monde du travail, de travailler à des modules particuliers.
Il y a ainsi déjà quelques écoles
françaises qui proposent un tel système. L’école centrale de Lille,
polytechnique, Telecom Bretagne. De plus en octobre dernier, le gouvernement a
mis en place la plateforme FUN, « France université numérique », qui
propose un nombre intéressant de rubriques, sciences humaines, management,
sciences… fournis par une bonne douzaine d’établissements différents. Les MOOCs
sont donc bel et bien devenu une tendance française. TBS s’y mettra-t-elle un
jour ?
Pourquoi toi aussi tu peux te mettre aux MOOCs, étudiant.
Pour plein de raisons citées
au-dessus. C’est gratuit, c’est dispensé par des professeurs reconnus. Il est
difficile de ne pas trouver un cours qui nous intéresse, c’est montrer une certaine
ouverture d’esprit et une certaine implication dans un apprentissage plus varié
que celui qu’on nous dispense, c’est la petite touche culturelle et branchée
web qui peut faire la différence. Les plateformes les plus connues sont Edx et
cursera pour travailler en anglais, je rappelle que celle des universités
françaises s’appelle FUN mais n’est pas très fournie pour le moment.
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