Après
une année 2013 riche en IPO (Initial Public Offerings : introduction en
Bourse), le cabinet Ernst and Young prévoit une année record en 2014. En 2013,
le marché mondial des IPO a bondi de 26% avec 864 entreprises qui ont choisi ce
mode de financement. L'introduction de Twitter a bénéficié d'une forte couverture
médiatique, mais d'autres sociétés importantes comme le groupe Hilton ou encore
Numéricable en France ont décidé de lever des fonds en vendant leurs actions au
« public ».
Ainsi,
lors d'une IPO, l'entreprise en question passe en général par l'entremise d'une
banque d'investissement (en général plusieurs, on parle de syndicat bancaire)
qui va vendre ses actions à ses principaux clients. La banque a également un
rôle de conseil puisqu'elle va aider l'entreprise à fixer le prix de l'action.
Ces titres sont vendus sur le marché primaire, qui ne concerne que les
émissions de titre par la banque et l'entreprise reçoit la contrepartie de
l'émission. Ils sont ensuite revendus sur le marché secondaire à d'autres
investisseurs et leur prix fluctue en fonction de l'offre et de la demande. Si
le prix augmente, l'entreprise ne recevra pas plus d'argent ! De la même
manière, si vous revendez votre Iphone (même à un prix plus élevé que le prix
d'achat), Apple n'en tirera aucun profit, le marché secondaire est un
« marché de l'occasion ».
Le
prix de l'action a néanmoins son importance puisque si le cours de l'action
chute trop, cela provoquera le mécontentement des actionnaires. Mais surtout,
il sera plus difficile pour l'entreprise de se financer car le cours d'une action
est le reflet de la demande des investisseurs pour ce titre. Plus grave, si le cours
chute trop, la capitalisation boursière (le prix multiplié par le nombre
d'actions) diminue et l’entreprise peut être rachetée contre le gré des
dirigeants (c’est le cas des Offres Publiques d’Achat inamicale).
D’autant plus que 51% des actions suffisent pour avoir la majorité des voix au
conseil d’administration et ainsi de décider du management de la société.
Malgré
les difficultés que l’entreprise peut rencontrer suite à une introduction en
bourse, 2014 serait une année record. Cela est principalement dû à la hausse
des marchés boursiers. L’exemple le plus significatif est l’indice Standard
& Poors qui enregistre sa meilleure performance depuis 1997 en 2013 (+ 29%).
En 2012 Obama avait également facilité l’introduction en Bourse des start-up
(et leur financement en général) avec le JOBS Act (Jumpstart our business
startups). La Chine autorise depuis janvier les IPO (qu’elle avait interdits en
2012). En France, les candidats sont nombreux : GTT, la filiale de GDF
Suez, Coface (2ème mondiale d’assurance-crédit, filiale de Natixis)
ou encore SFR (qui se devrait se séparer de Vivendi en juin 2014). Dans le cas
de SFR, la possibilité d’une fusion avec Numéricable est envisagée.
L’embellie
des IPO et des marchés reflète la confiance des investisseurs et peuvent être
interprétés comme les signaux d’une reprise économique. Néanmoins, les
perspectives de croissance et les chiffres du chômage (en Europe et aux Etats
Unis) ne laisse globalement pas présager une relance de l’activité économique.
Cette hausse des marchés serait sûrement due à la politique monétaire
accommodante de la FED et son fameux Quantitative Easing qui a permis une
abondance de liquidités sur les marchés.
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