Prendre goût à la liberté puis la perdre en quelques instants. Telle fut l’histoire tragique de Solomon Northup, l’un des seuls esclaves à avoir retrouvé la liberté en 1853, à l’heure où l’Amérique est tiraillée entre abolitionnistes et bourreaux.
source:entertainmentwise.com
Quatre mots chargés d’émotions et d’histoire : 12 years
a slave. Le nouveau chef d’œuvre de Steve McQueen, retrace les douze années
d’enfer qu’a connu cet homme au sein des plantations de coton de la Louisiane
et remémore, tout comme Django, bien plus qu’une page honteuse de l’histoire de
l’Humanité. 1808, New York, Solomon Northup, fils d’un esclave affranchi et
d’une esclave de condition libre, voit le jour en tant que freeman . Ce violoniste talentueux fonde, à son tour, sa famille
sur les principes de l’homme libre. En 1841, à l’aube de la guerre civile
américaine, sa musique séduit deux individus qui lui proposent de faire fortune
au sein d’un cirque à Washington DC. Twelve years, un séjour plus long que
prévu qui marquera à jamais la vie de cet homme pour qui la liberté était un
cadeau, un cadeau que ces négriers lui ont volé. Twelve years dans lesquelles
Solomon découvrira le martyr qu’ont connu ses ancêtres et la cruauté humaine
mais gardera l’espoir d’un retour à la vie méritée de tout homme. Twelve years
de courage, de ténacité et de force. Une leçon de vie à tous ceux qui oublient
parfois cet épisode monstrueux de l’humanité : l’esclavage.
Bien qu’ils ressassent tous deux une des aberrations de
l’espèce humaine, le côté plus réaliste du scénario de McQueen le distingue du
film de Tarantino. Au niveau des acteurs déjà ,12 years a slave met en scène un
Chiwetel Ejiofor, dans le rôle de Solomon Northup, qui, avec plus de douze
récompenses dans la catégorie meilleur acteur, n’a rien à envier au chanteur de
Gold Digger. Ensuite au niveau du scénario, 12 years a slave s’abstient du
cliché presque « western » des scènes, du sang à l’aspect
ketchup ou des effets spéciaux de Django. En visionnant 12 years a slave, on
tremble à chaque horreur infligée aux esclaves. On aurait même l’impression de
les ressentir. Entre les innombrables pendaisons, coups de fouets ou viols, on
en garde le souffle coupé. Après avoir visionné 12 years a slave, on se sent
effondré et impuissant face à la réalité cruelle de ce qu’était l’esclavage. Un
seul mot nous vient à la bouche: pourquoi ? Pourquoi un tel
massacre ? Pourquoi une telle honte
quand on nous abrutit, aujourd’hui, aux valeurs de liberté, égalité et
fraternité ?
Bref, 12 years a slave un film émouvant, poignant et parfois
enrageant que je vous conseille vivement d’aller voir. Nul ne peut décrire le
quotidien des esclaves mais le dernier succès de McQueen vous en donnera
l’idée. Les plus sensibles en sortiront choqués et les plus stupides d’entre
nous chercheront à déceler l’intérêt d’un tel film. A moins d’être aveugle, sourd ou méprisant,
vous serez plus que touchés par ce chef d’œuvre et regarderez la liberté d’un
autre œil.
source: culturebox.francetvinfo.fr
Gabrielle
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire