Il
est des plaisirs orgiaques et des jouissances abusives qui ne durent
pas.
Le
silence règne en maître sur les toits de cette auguste cité. Ce
royaume, dont la puissance et la gloire étaient autrefois
comparables au soleil, n’est désormais plus qu’un décor
silencieux. Les justes qui y travaillaient au service de l’Eternel
et au bénéfice d’un progrès moral universel ont perdu leur
légitimité et furent chassés. La race bénie de l’Eternel n’a
dorénavant plus le droit de siéger sur les trônes au côté de son
Créateur.
Vidé
de ses troubles, ce désert céleste se revêt aujourd’hui de
débauche. Le fruit de la vigne pourrit sur son pampre, les arbres
comestibles ont désormais le goût amer de l’apostasie et le tronc
de l’arbre de la connaissance, qui apportait jadis à toute
conscience morale le jugement du bien et du mal, est maintenant
creux.
Quelles
audaces ont ourdi une telle catastrophe ?
L’obscurantisme
et les guerres, la cupidité et la violence, le maquillage de la
vérité et la haine de l’autre.
Le
jour où Dieu cessa de pardonner, le paradis devint vide.
Eole
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