Frantz : un film sur l’absence ou l’absence de film

Mais comment laisser percer la moindre intensité avec des dialogues aussi fades ? Chaque personnage reste dans son droit chemin, platement fidèle aux attentes d’un spectateur moyen. Résultat : tout sonne creux, voire tout devient mièvre. L’effort qu’a fait Ozon sur l’image ne suffit pas à sauver son film. L’alternance du monochrome avec la couleur constitue ressemble peut-être à une touche d’originalité, mais les apparences plastiques, lissées et sans accrocs contrastent avec la douleur poignante que le réalisateur a tenté de mettre en scène.
C’est finalement un film sans aucun relief que nous livre ici Ozon. Le réalisateur de La Maison, Jeune & Jolie et 8 femmes nous avait habitués à plus de tranchant.
Alice Savatier
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