Article rédigé par Florent CARRIE
18h … l’heure de l’apéro à la comédie de Toulouse.
Les journalistes de TBS arrivent dans l’ambiance feutrée de la salle. Entre les
fauteuils rouges, une main se tend : Elodie, une des danseuses, nous
propose du saucisson. C’est ça l’ambiance de la Comu : une franche
camaraderie, des rires qui fusent sur la scène, du partage.
La Comu nous a époustouflés … avec des scénettes
souvent drôles, parfois poétiques, toujours en musique ! Nous avons été
transportés dans un autre univers à tel point que nous rejoignons Proust
« il vaut mieux rêver sa vie ». Alors nous tirons notre chapeau,
Romane : très belle pièce,
sympathique histoire d’amour –Encooore une histoire d’amour ? Me
direz-vous – OUI, mais un amour qui nait sur fond de douceur, grâce à
l’ingénuité d’Agathe, et de rire franc face à l’exubérance du Machistador. Et
c’est bien la rencontre de ces différentes émotions qui font de la comédie
musicale un cocktail réussi.
Pour toi retardataire, levée de rideau … sur le
narrateur [Guillaume] :
« Attendez-vous à rencontrer des êtres plus
vrais que nature, dont le caractère vous attendrira, vous enflammera ou vous
troublera »
nous clame-t-il de ses grands yeux.
Agathe [Noémie],
qui a perdu sa mère, a du mal à s’intégrer auprès des domestiques [Victoire] chez
la riche Madame Unzucht [Audrey]. Mais Madame ne semble pas porter Agathe très
haut dans son cœur malgré ses efforts. Le neveu de Madame [Louis] n’est quant à
lui pas insensible au charme fragile d’Agathe. Mais du fait de sa grande
timidité, celui-ci ne se déclare pas tout de suite.
Après un voyage onirique, la rencontre du
Machistador [Lucas] et de Faustin [Hugo] et moult péripéties, c’est une Agathe
changée qui reprendra place sur scène…
n
Pourquoi s’être investi dans la Comu ?
Romane : Je suis passionnée de théâtre depuis
l’âge de six ans. L’année dernière, je n’ai pas participé à la Comu, mais
j’avais vraiment adoré. Je fais partie du BDA, et il n’y a pas que le théâtre qui m’attire :
le chant, la danse… Et pouvoir
combiner les trois, c’est
vraiment intéressant. J’aimerais travailler dans le secteur culturel, donc
organiser la Comu, c’est une expérience géniale.
Manon : Recrutée au BDA en fin d’année dernière, pour la danse et pour
la COMU ainsi que le TDA. Cette année, on va être deux ou trois à gérer
l’épreuve de danse du TDA. J’en fais depuis que j’ai six ans, principalement du
modern jazz, et c’est ce qu’on fait dans la Comu.
n
Romane, comment te sont venues les idées de la pièce ?
« Quand j’ai fait lire le scénario, on
m’a dit que je m’étais inspirée d’Alice au pays des Merveilles. Alors qu’en
fait c’était plutôt d’Inception. Il y avait aussi des morceaux que je voulais
inclure dans la pièce car ils avaient une signification pour moi : la
foule, le Machistador… J’ai voulu faire un parallèle entre rêve et réalité.
J’ai essayé de créer une histoire autour de ça. »
n
Quelle ambiance à la Comu ?
Romane : « Au
début, c’était un peu tendu car on ne se connaissait pas. Le théâtre c’est une
activité intense, il faut connaitre ses partenaires pour pouvoir bien jouer. Ce
n’est pas du mensonge, il faut être sincère. Si on ne connait pas l’autre, si
on lui ment, on a du mal à jouer. »
Noémie : « Super
joyeux. Parfois, certains sont plus stressés que d’autres, surtout vers la fin,
mais on s’adapte. On n’hésite pas à dire les choses. C’est ma première
représentation, j’avais jamais chanté et dansé devant un public
auparavant. »
n
Un moment de stress ?
Audrey : « Le
plus grand moment de stress a été derrière sans aucun doute l’attente derrière
le rideau rouge, juste avant mon passage. J’ouvrais la pièce avec ma chanson
c’était assez impressionnant comme moment ! »
n
Une/des difficultés ?
Audrey : « J’avais
de grande appréhension vis-à-vis de ma chanson, j’aime bien chanter en soirée
ou avec des amis mais je ne considère pas comme une chanteuse. J’avais peur de
ne pas être dans les temps mais finalement tout s’est bien passé tout ça grâce à
Romane, Sacha et Amaury et à leur aide. »
Noémie : « J’ai
eu beaucoup de mal à retenir mon texte. Je n’avais jamais fait de théâtre
avant, et donc pour jouer c’était un peu dur au début. »
Manon : « Caler les répétitions, il y a des filles qui bossent le
soir. C’était très dur d’avoir tout le monde, de venir à la même heure.
Souvent, deux sessions. »
n De quel personnage tu te sens le
plus proche et pourquoi ?
Noémie : « En
réalité, je ne me sens pas vraiment proche de mon personnage. C’est une fille
discrète, moi je n’ai pas peur de dire les choses. Il n’y a pas vraiment de
personnage dans lesquelles je me reconnais. Mais pour rentrer dans la peau du
personnage, je n’ai pas eu problème. Je me reconnais dans l’Agathe de la
fin. »
Lucas : « J’aime
jouer mon personnage, c’est celui qui est le plus drôle à jouer. Moi je suis
très romantique, lui aime beaucoup consommer de la femme. Après la première
représentation, on m’a dit qu’on avait l’impression de me voir en OB.
Mais je suis très attaché au respect. »
n
Un moment de fou rire ?
Romane, Lucas :
« La scène de la plume bleue quand Agathe dit à Nicolas « dis donc,
ce n’est pas commun une plume de cette envergure ».
Manon : « Pendant la répétition hier, une de mes danseuses s’est
retrouvée en soutif parce que son haut est tombé. Du coup, on a bien fait
attention d’attacher les hauts ensuite. »
n Trois mots pour décrire la Comu ?
Audrey : « Emotion,
partage et scène »
Romane : « Intense,
stress et finalité »
n
Qu’est-ce que tu retires de cette expérience?
Lucas : « Très
bonne expérience car tu arrives à te dépasser. Tu joues aussi pour les autres.
Tu t’éclates d’un côté, mais il faut aussi tout donner derrière pour [le
public]. Il y avait un bon esprit de groupe : ça nous a permis de jouer,
de chanter tous ensemble. »
Noémie : « Un
réel enrichissement. J’ai beaucoup appris à travailler avec mon corps, avec les
autres, car parfois il n’y a pas forcement d’affinité en dehors de la scène.
Bonne connaissance, on s’entend bien, c’est sympa. »
n
Un Mot de la fin ?
Manon : « L’année
dernière, j’étais seulement danseuse. J’invite les filles qui aimeraient vivre
la même expérience à se manifester si elles veulent chorégraphier, c’est une
belle expérience. »
Lucas : « Est-ce
que tu suces ? »
Ce sont les mots du
Machistador … Quoique ? Peut-être que désormais le machistador est en
Lucas, c’est à voir !
Florent Carrié
Pour TBS Press
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