“We want to end gender inequality. And to do this, we
need everyone involved.” Emma Watson. Emma Watson, connue principalement
pour avoir interprété Hermione Granger, la meilleure amie d’Harry Potter au
cinéma, a décidé de s’engager pleinement pour une cause qui lui tient à
cœur : les inégalités de genre, et les discriminations que celles-ci
peuvent entraîner. Dans son discours, prononcé en septembre dernier au siège
des Nations Unies, elle appelle les hommes à devenir, eux aussi, les défenseurs
de l’égalité des sexes et insiste sur le fait que l’inégalité des sexes
concerne tout autant les hommes que les femmes.
Les inégalités de genre sont-elles
réelles ? Elles le sont, tout d’abord, à l’école. En France, bien que les
filles soient plus nombreuses à l’école comme à l’université et y réussissent
mieux, la fréquentation des différentes filières de l’enseignement témoignent
d’une forte ségrégation. Les filles sont très nombreuses à étudier les lettres
ou les sciences humaines. Les garçons, quant à eux, choisissent davantage les
filières scientifiques ou technologiques. Pour justifier cela, les sociologues
Christian Baudelot et Roger Establet développent dans leur ouvrage Allez les filles l’idée selon laquelle
ces dernières ont moins confiance en elles que les garçons, qui, eux,
surestiment parfois leurs capacités. Bien sûr, il est toujours possible de
nuancer ce propos en démontrant que les deux sexes sont représentés
équitablement en école de commerce, par exemple. Mais les écoles de commerce ne
représentent qu’une petite partie des formations dispensées dans l’enseignement
supérieur et ne sont pas représentatives de la réalité. De plus, si le nombre
de filles est sensiblement le même que celui des garçons en école de commerce,
et qu’elles peuvent avoir de ce fait exactement la même formation que ces
derniers, elles seront victimes de discriminations par le biais de leur
salaire. Pour un même travail, et avec les mêmes capacités et la même
formation, les femmes gagneront en moyenne moins que les hommes. Une partie de
l’écart entre les deux salaires reste inexplicable, et pourtant, la
discrimination est interdite en France.
L’inégalité des sexes est aussi
manifeste dans le partage des tâches ménagères. Selon une enquête de l’INSEE
réalisée en 2009-2010, les femmes consacrent 3h52 par jour aux tâches
domestiques. Les hommes, seulement 2h24. Les stéréotypes sont encore bien présents
aujourd’hui, et difficiles à combattre.
Mais la situation est bien pire
ailleurs, comme au Pakistan par exemple. Le Prix Nobel de la Paix a été décerné
cette année à une jeune femme de dix-sept ans, Malala Yousafzai, qui est le
symbole de la lutte pour l’éducation des filles dans son pays. Victime d’une
tentative d’assassinat en 2012, elle lutte malgré cela sans relâche pour
défendre son droit à l’éducation.
L’égalité des sexes est donc loin
d’être acquise…
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