Le football : gangrené par la corruption.
Le ballon rond ne cessera jamais de rassembler les foules. Traversant les
frontières, gravissant les montagnes, rebondissant par-dessus les ruisseaux,
celui-ci rassemble toujours plus de supporters dans le monde. Après les navires
porte-conteneur, la course au gigantisme touche désormais la construction de
stades. Toujours plus grands, toujours plus impressionnants. Pour autant, il
est rare de voir des gradins vides… La magie du football continue d’opérer.
Néanmoins, comme les médias aiment à le souligner, l’univers
du sport est aujourd’hui gangréné par de nombreux scandales. Que se soient la triche
et les dopages en athlétisme ou plus récemment l’affaire des frères Karabatic
dans le handball, ces évènements vont sans nul doute marquer l’histoire du sport.
Mais dans ce contexte, le football tient sa part de responsabilité. En mai
2015, quatorze personnes dont neufs hauts responsables de l’instance dirigeante
du football mondial sont inculpés dans le cadre d’une enquête menée par le FBI
pour racket, fraude et blanchiment d’argent sur une période de 25 ans. S’ajoute
à cela, les soupçons de corruption concernant l’attribution de plusieurs coupes
du monde comme celle attribuée au Qatar.
« Le football n’est plus ce qu’il était » : voilà ce que l’on
entend en discutant autour de soi. Si certains y voyaient encore un sport
noble, cette vision est en train de tomber aux oubliettes. Cependant, une
nuance est à opérer : ce n’est pas le sport qui a perdu de sa noblesse
puisque les règles restent les mêmes, c’est l’univers de celui-ci qui, depuis
quelques années, devient hautement critiquable et un tant soit peu malsain.
Autour du terrain gravite toute une série d’astres qui
gagneraient à repartir dans les tréfonds de la galaxie. Pots de vin, propos
sexistes de Sepp Blatter, non-respect de la minute de silence adressée à Nelson
Mandela, les bourdes des hauts dignitaires sportifs ne se comptent plus. Corruption
et compagnie sont désormais les mots d’ordre pour qui veut régner sur le grand
royaume du football. Etrangement, ces techniques se retrouvent chez nos chers
dignitaires français.
Le football ne serait-il pas en train de devenir une arène politique ?
Malheureusement, le mal est déjà fait. La présidence de la FIFA s’apparente
désormais au conseil des ministres. L’espèce dite d’origine « sportive »,
dont la figure majeure est Michel Platini, est actuellement en voie de
disparition. Evidemment, il convient de préciser que l’adjectif « sportif »
n’est pas un rempart contre la corruption.
Plusieurs questions restent donc en suspens. Quand les
dirigeants de la FIFA comprendront-ils qu’il ne faut pas mélanger sport et
politique ? Quand comprendront-ils que toutes ces actions nuisent à
l’image du football ? Quand comprendront-ils que le football a besoin de
retrouver des valeurs solides ? Peut-on espérer un avenir meilleur ? Toutefois,
la suspension de leurs fonctions de Sepp Blatter et Michel Platini est une
première pierre apposée à l’édifice du redressement moral du monde
footballistique.
Cristiano Ronaldo a dit un jour : « Je ne suis pas
assez intelligent pour être président de la FIFA ». Mais les faits parlent
d’eux-mêmes Cristiano, dans le football, l’intelligence n’est pas la qualité
essentielle requise pour occuper des postes à hautes responsabilités. En
d’autres termes, vas-y mon pote tu as toutes tes chances !
Maaaaaarie épouse moi !
RépondreSupprimerPS : j'adore le dernier paragraphe, que d'humour !
Quel plume !!
RépondreSupprimerQuelle plume ! Toutes mes excuses !
SupprimerArticle satirique très intéressant: bravo !
RépondreSupprimerBel article qui va droit au but! Une analyse intéressante et qui fait encore écho avec la très récente affaire Benzema/Valbuena (à un autre niveau).
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